lunes, 14 de mayo de 2007

poema de Pizarnik traducido al francés


Ô Seigneur
la cage est devenue oiseau
et s´est envolée
et mon coeur est devenu fou
il hurle à la mort
et sourit à mes délires
à l´insu du vent...

Que ferai-je de ma peur?
Que ferai-je de ma peur?

La lumière de mon sourire ne danse plus
les saisons ne brûlent plus les colombes de mes songes.
Mes mains se sont dénudées
et sont allées là où la mort
enseigne à vivre aux morts.

Ô Seigneur
l´espace condamne mon être.
Et derrière lui des monstres
boivent mon sang

C´est le désastre.
C´est l´heure du vide sans vide,
il est temps de verrouiller mes lèvres,
d´écouter crier les condamnés,
contempler chacun de mes noms
suspendus dans le néant.

Ô Seigneur
jette les cercueils de mon sang...

Je me souviens de mon enfance,
lorsque j´étais vieille
et que les fleurs mouraient entre mes mains
car la danse sauvage de mon allégresse
leur détruisait le coeur.

Je me souviens des sombres matins de soleil
quand j´étais petite fille,
c´était hier,
c´était il y a des siècles.

Ô Seigneur
la cage est devenue oiseau
et a dévoré mes espérances.

Ô Seigneur
la cage est devenue oiseau
et que ferai-je de ma peur?


(Poema traducido por Noëlle-Yábar Valdez, in Rimbaud revue, nº 35, Francia)

1 comentario:

Anónimo dijo...

Hola Patricia: veo que tu también citas la fuente del poema de Pizarnik en francés. Por lo tanto problema de fuentes resuelto, tal y como te explicaba en olerki-poesia. Saludos. gala

Decidí crear este blog porque estoy convencida que el conocimiento si no se comparte es inútil. He dedicado más de 15 años al estudio de su vida y obra. Realicé mi tesis doctoral sobre el discurso autobiográfico en AP, la cual resultó un libro de 700 páginas (se puede consultar en la Biblioteca de la Universidad Complutense de Madrid). Ahora bien, solo os pido una cosa. Por respeto a mi dedicación y estudio, si tomáis fotos, artículos u otro material, citad la fuente. Muchas gracias.

MADRID 2008

Datos personales

Poeta y doctora en Literatura Latinoamericana por la Universidad Complutense de Madrid. Estudió los archivos de Alejandra Pizarnik depositados en la Universidad de Princeton.